Salon des inventions de Genève: Des idées excentriques à la recherche de financements

Daniella Gorbunova
Publié jeudi 24 avril 2025
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#Inventions Pour sa cinquantième édition, le Salon des inventions de Genève a mis sur pied un nouvel espace dédié aux acteurs suisses. Et bien plus encore. Entreprise Romande y était: tour d’horizon.

 

Des nounours qui devinent vos états d’âme grâce à l’intelligence artificielle, une machine à massages cardiaques intelligente, ou encore un masque anti-nucléaire connecté…

Des exemples parmi (beaucoup) d’autres d’objets un peu fous, qu’on trouve au Salon des Inventions de Genève, à Palexpo. Les idées les plus innovantes et excentriques s’y sont données en spectacle du 9 au 13 avril, pour la cinquantième édition du festival, qui a par ailleurs vu naître un nouvel espace dédié aux acteurs suisses.

Excepté ce nouveau Pavillon suisse, c’est peut-être l’une des manifestations les plus internationales qu’abrite Genève: De la Chine à l'Arabie saoudite, en passant par le Sénégal, ou encore la Thaïlande, c’est le rendez-vous annuel des visionnaires venus des quatre coins de la planète.

Nous nous y sommes rendus en compagnie de l’entrepreneur Emmanuel de Watteville, de la Fondation Genevoise pour l'Innovation Technologique (FONGIT). Son job? Responsable des programmes de financement de la FONGIT.

Qui peut obtenir des fonds?

Face au stand d’un Suisse, qui promeut sa trottinette (presque) volante, sensée se soulever à 2m ou 3m du sol, Emmanuel de Watteville nous explique ce qui fait — ou non — un bon candidat, pour l’obtention de financements. Spoiler: la trottinette ne passera pas le test, cette fois.

Le responsable des programmes de financement commence par expliquer que le fond qu’il gère «octroie plusieurs types de financements, de 50’000 à 400’000 francs suisses, à des entrepreneurs issus du milieu académique. Ainsi qu’à de jeunes start-ups high-tech, et à des scale-up technologiques en forte croissance.»

Les critères principalement pris en compte? «Premièrement, lorsque nous recevons une demande de financement, nous allons nous attacher à comprendre si l’objet ou le projet fonctionne. Sachant que c’est à l’entrepreneur que revient la responsabilité de nous prouver que son invention fonctionne, et non pas à nous de lui prouver qu’elle ne fonctionne pas.»

Puis, il y a la question de savoir si un marché existe, pour commercialiser l'idée. «Pour évaluer cela, nous faisons appel à des experts», affirme l’entrepreneur. Ensuite vient la question de la propriété intellectuelle, il faut s’assurer d’éviter d’être copié mais également s’assurer que l’invention en question ne copie pas une partie ou la totalité d’une invention déjà existante. Finalement, «il y a la certification», qui garantit une utilisation sécurisée du produit. «Un engin comme une trottinette volante, par exemple, aura besoin d’énormément de certifications avant d’un jour peut-être pouvoir être commercialisé…»

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