#Durabilité
Depuis 2010, une plateforme romande tisse les liens entre PME, start-up, chercheurs, industrie et décideurs autour des technologies propres.
En 2025, CleantechAlps passe un cap significatif. Fondée il y a quinze ans, cette plateforme, portée par la volonté des cantons de se positionner dans les technologies propres, se consacre à la promotion de la durabilité et des cleantechs en Suisse occidentale. Un anniversaire qui sera célébré sur douze mois, comme l’explique Eric Plan, son secrétaire général, dans l’idée de communiquer au maximum l’évolution de la plateforme et de partager le plus possible les résultats des efforts réalisés pour la promotion de la durabilité et des cleantechs en Suisse occidentale, tout en collant avec l’actualité du secteur et de ses acteurs.
«Dès sa création, CleantechAlps a formulé une vision structurée en trois étapes pour le développement des cleantechs suisses. Entre 2010 et 2015 s’est développée une phase d’émergence du secteur, avec passablement d’initiatives plus ou moins opportunistes, mais dont la résultante devait contribuer à lancer la dynamique», rappelle Eric Plan.
Vient ensuite, entre 2015 et 2020, l’ère de la consolidation du secteur. Le défi a été de mieux cerner les enjeux du marché, de comprendre comment les filières de base étaient en train d’évoluer avec la convergence des technologies. «Par exemple, les entreprises innovantes dans le traditionnel domaine de l’alimentation ont vite évolué vers les agritech ou l’agrofood. Rapidement, d’autres thématiques se sont développées, comme les nouveaux matériaux ou le stockage d’énergie», poursuit-il.
Depuis lors, CleantechAlps a publié des études sur les agritechs, l’économie circulaire, le traitement de l’eau, la valorisation des déchets, l’efficience énergétique, le financement ou l’essor de l’hydrogène en Suisse. Deux rapports majeurs viennent compléter ce portefeuille avec le Swiss Cleantech Report, à la destination des ambassades suisses, et le Panorama des start-up, qui dresse un portrait exhaustif et chiffré de l’écosystème suisse des start-up cleantech.
Depuis 2020, cette vision prévoyait une troisième phase: un déploiement à grande échelle pour la décennie à suivre, jusqu’en 2030. Si les chiffres montrent la justesse de cette vision jusqu’à aujourd’hui (plus de six cents start-up créées et trois milliards de francs levés depuis 2010), la plateforme est actuellement à mi-chemin de cette troisième phase. De nouveaux défis se dessinent, notamment l’ouverture à l’international. «Il nous faut désormais capitaliser sur la réputation et la dynamique positive des cleantechs suisses pour les faire connaître à l’étranger. Toutefois, dans un contexte aussi imprévisible, et alors que la Confédération a notamment réduit les budgets à l’attention des projets pilotes, cette dernière étape s’annonce compliquée», observe Eric Plan. Il craint par exemple de voir certaines jeunes pousses prometteuses manquer le coche ou s’orienter vers l’étranger en raison du manque de vision des autorités fédérales. Il reste essentiel de les soutenir au moment clé de leur décollage industriel, une phase décisive pour la création d’emplois et l’impact sur l’économie réelle. «Je crains surtout que cela ne pénalise les jeunes pousses, futurs fleurons industriels essentiels pour consolider le tissu économique de demain et augmenter sa résilience, alors que les plus grandes structures, elles, pourront plus facilement amortir le choc. Ce serait vraiment dommageable de casser la dynamique actuelle. La relancer coûtera beaucoup plus cher que de garder ce qui est atteint», martèle le secrétaire général.
Quinze visages à l’honneur
Afin de refléter la diversité et la dynamique du secteur, CleantechAlps a choisi de mettre en lumière quinze personnalités issues de sphères variées pour incarner les valeurs de la plateforme. De la technologie à la politique, de la recherche à l’industrie, du local à l’international, ces femmes et ces hommes construisent les cleantechs d’aujourd’hui et de demain.
Lors du lancement de la plateforme, les fondateurs ont opté pour le nom de CleantechAlps, en écho au domaine d’activité et dans un souci d’harmonisation de la marque, dans le sillage de la première plateforme intercantonale BioAlps (pour les biotechnologies). Eric Plan révèle que certains avaient un faible pour le nom de Kiwi, qui avait le mérite de retenir l’attention, mais qui avait été jugé un peu trop insolite. Qu’importe! Aujourd’hui, ce nom original vient justement d’être choisi pour un outil d’auto-évaluation pour les start-up, co-développé avec la Fondation The Ark. Il s’agit d’un dispositif en ligne permettant d’effectuer une première évaluation de la durabilité - un premier pas souvent décisif dans la stratégie des start-up pour atteindre leurs objectifs climatiques. Cet outil marque la première étape du plan de déploiement 2027, dont l’ambition est d’aider les PME à augmenter leur résilience face aux crises actuelles en accélérant l’intégration de la durabilité dans leur stratégie par le biais d’un plan de gestion des risques.
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