#Mobilité
Les milieux économiques lancent un appel urgent face à la paralysie engendrée par des travaux publics pourtant nécessaires.
Lundi 12 mai, la plupart des Genevois ont découvert une situation chaotique dans les rues de la ville. En cause, le démarrage d’un chantier majeur lié aux réseaux thermiques structurants, qui vient s’ajouter à d’autres travaux affectant au moins trois axes principaux. «C’est toute la mobilité qui est touchée, pas seulement les déplacements individuels, mais aussi les transports publics et les cyclistes», déplore Ivan Slatkine, président de la FER Genève. Une motion doit être déposée au Grand Conseil d’ici à la fin de la semaine pour demander une prise en charge urgente de ce problème.
Malgré la nécessité reconnue des travaux, l’impact sur la circulation est lourd pour des secteurs essentiels comme le commerce, la restauration ou le transport routier. Mais aussi pour l’ensemble des citoyens. Andrea Genecand, président de l’ASTAG, évoque ainsi des temps de parcours au moins doublés, entraînant des effets en cascade. «Nous devons mobiliser davantage de camions pour atteindre nos objectifs quotidiens, contribuant ainsi à un cercle vicieux, sans autre option possible», déplore-t-il. Loïc Brunschwig, membre de Genève Commerces et directeur général du groupe Bongénie, constate une chute drastique du chiffre d’affaires de son enseigne du centre-ville, de l’ordre de -14% sur la semaine concernée par rapport à la précédente. Ces travaux, souligne-t-il, s’ajoutent à une série de difficultés déjà lourdes pour le secteur: concurrence numérique, manifestations récurrentes, notamment sur le pont du Mont-Blanc, qui dissuadent la clientèle. Nadège Perdrizat, au nom du Groupement professionnel de la restauration et de l’hôtellerie, regrette le manque de transparence dans les annonces de chantiers, qui a empêché les établissements de s’organiser en amont. Elle cite l’exemple d’un café-restaurant bien connu de Genève, dont le chiffre d’affaires aurait fondu de près de 70% durant les travaux menés à la rue du Pont-d’Arve.
Face à l’urgence, les milieux économiques genevois unissent leurs voix pour réclamer des solutions concrètes. Ils dénoncent un manque de coordination et de communication. «Il faudrait que tout le monde se mette autour de la table pour élaborer une stratégie cohérente, quitte à faire des arbitrages», plaide Andrea Genecand. Un appel à la créativité a également été lancé: création d’itinéraires bis, ouverture de voies temporaires, etc. «Il doit être possible de faire quelque chose», conclut Ivan Slatkine.
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