Un container aménagé pour ressentir les effets de la chaleur.
Steven Kakon
Publié vendredi 31 octobre 2025
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#Semaine du climat
Une expérience immersive inédite est attendue à l’intérieur d’une «chambre climatique» pour ressentir physiquement les effets de la chaleur extrême.
La Semaine du climat revient à Genève du 24 novembre au 7 décembre sous le thème du réchauffement climatique. Pour cette troisième édition, l’accent sera mis sur la santé, la qualité de vie et le bien-être. «C’est une manière de sensibiliser de nouveaux publics et d’élargir notre portée par rapport à la dernière édition sur les limites planétaires», fait savoir Céline Perino, chargée de mission climat à la Ville. Plus de cinquante événements gratuits seront proposés dans divers lieux.
Ressentir physiquement les effets de la chaleur
Le produit phare de l’événement? Une installation immersive conçue par le chercheur Christian Clot, directeur général du Human Adaptation Institute, explorateur, chercheur et auteur. «Climate Sense» est une «chambre climatique» qui se présente sous la forme d’un container qui sera installé sur la plaine de Plainpalais du vendredi 28 au dimanche 30 novembre. À l’intérieur, les visiteurs pourront expérimenter pendant trente minutes les effets d’une chaleur extrême simulée à cinquante degrés. «Les gens ne changent pas de comportement tant qu’ils n’ont pas ressenti physiquement les effets du dérèglement climatique», affirme le directeur du Human Adaptation Institute dans les médias. L’expert donnera une conférence à Uni Dufour le 26 novembre à 18 h 30. Déjà largement médiatisé en France, ce container arrivera pour la première fois en Suisse. «Il tourne actuellement dans plusieurs villes françaises et nous sommes fiers de l’accueillir à Genève», se réjouit Céline Perino, qui a œuvré pour le faire venir depuis l’Hexagone. L’expérience se veut immersive et réaliste: les participants effectueront des tâches physiques (marche, notamment) et mentales, comme dans leur quotidien. L’objectif est de mesurer les capacités physiques et cognitives face à des conditions climatiques extrêmes. «Des exercices de mémorisation, comme ceux que l’on pourrait faire au travail, seront proposés. Il sera possible de constater in vivo que les performances sont altérées à une telle température», avertit Céline Perino. Des expositions pédagogiques seront proposées autour de cette chambre climatique, notamment pour proposer des solutions concrètes.
Entretien avec Bénédicte Roche Peigne, responsable RSE à la FER Genève,
également responsable communication au sein de l’Association des spécialistes de la durabilité (ASD).
Ce type d’expérience immersive à 50oC est-il plus efficace que les campagnes d’information classiques sur les vagues de chaleur?
Oui, on réalise vraiment les choses en les vivant. L'expérience marque les esprits et pousse au changement. Le réchauffement est là, il faut dès à présent penser à sy ’adapter.
Comment les entreprises devront-elles s’y prendre?
Il est essentiel d’avoir des discussions par branches d’activité. C’est la force de la FER Genève qui, grâce à ses associations professionnelles membres, peut accompagner les entreprises par secteur. La Fédération organise aussi des conférences pour sensibiliser et aider les participants à se projeter dans le futur, afin qu’ils anticipent l’impact des contraintes climatiques sur leur activité et adaptent leur modèle d’affaire en conséquence. Enfin, nous proposons des services pratiques pour accompagner nos membres vers une économie plus durable.
Quels événements seront proposés par la FER Genève durant la semaine du climat?
Nous organisons une table ronde jeudi 27 novembre à 18 h 30 au restaurant de la FER Genève, le Cercle du Rhône, sur le thème Numérique responsable et IA: les PME en action!
Quelles sont vos actions dans le cadre de l’association des spécialistes en durabilité?
Créée en 2024, l’ASD réunit des professionnels et consultants de la durabilité qui occupent des postes à responsabilité dans les entreprises romandes, avec pour objectif de partager les expériences et les bonnes pratiques. On y aborde des sujets concrets, comme la réalisation d’un bilan carbone ou la construction de stratégies d’adaptation. C’est un véritable espace d’échange de savoirs pour progresser ensemble face aux enjeux climatiques.
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