L’innovation dans les secteurs médical, pharmaceutique et agroalimentaire est remarquable en Italie.
Flavia Giovannelli
Publié vendredi 31 janvier 2025
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#Commerce
Les échanges bilatéraux entre la Suisse et l’Italie ont toutes les raisons de continuer à prospérer.
Des relations au beau fixe: entre soutien politique et dynamique économique, les échanges bilatéraux entre la Suisse et l’Italie continuent de prospérer. En novembre dernier, Antonio Tajani, ministre italien des affaires étrangères, a apporté un franc soutien pour que la Suisse trouve un accord avec l’Union européenne. Tournés vers l’avenir, les deux Etats prévoient d’élargir encore leur coopération dans de nombreux secteurs, comme l’énergie, l’innovation ou les biotechnologies.
Dans un contexte économique tendu, l’Italie tire son épingle du jeu. Elle est même devenue, en septembre dernier, la quatrième puissance exportatrice au monde, devançant le Japon. Les données du Secrétariat d’Etat à l’économie1 confirment la stabilité et la solidité des relations économiques entre la Suisse et l’Italie, celle-ci étant le troisième partenaire commercial de la Suisse, avec un solde commercial favorable à l’Italie désormais constant. En 2023, les deux pays ont échangé des marchandises pour une valeur de quarante-quatre milliards de francs, ce qui représente 8,8% du commerce extérieur total de la Confédération. L’importance des relations transfrontalières est également notable: environ 40% du commerce entre la Suisse et l’Italie se réalise avec les régions italiennes proches de la frontière, principalement la Lombardie. En 2024, l’accord sur le télétravail des frontaliers est entré en vigueur. Des dialogues réguliers ont également eu lieu, portant sur l’énergie, l’agriculture, et les transports à travers des groupes de travail.
Le succès du made in Italy ne doit rien au hasard, même s'il peut sembler paradoxal qu’il ait été parfois sous-estimé. Si les atouts emblématiques résident dans la mode, la gastronomie et le tourisme, l’Italie brille également par ses performances en production technologique, mécanique et transformation industrielle des métaux et des plastiques. L’innovation dans les secteurs médical, pharmaceutique et agroalimentaire est tout aussi remarquable.
La Suisse, de son côté, observe avec intérêt le dynamisme des start-up transalpines. L’image idyllique de la Dolce Vita ne constitue désormais qu’un arrière-plan face aux avancées rapides de l'entrepreneuriat italien au cours de la dernière décennie.
La Chambre de commerce italienne est un point de référence pour tous les échanges bilatéraux. Fiammetta Benetton, responsable de la communication de la Chambre, explique à quel point les opportunités de réseautage et d'affaires offertes par l'association, qui compte plus de six cents membres issus des trois régions linguistiques suisses, sont nombreuses. Ce choix stratégique vise à garantir une capillarité maximale des actions et des initiatives proposées. «Nos événements phare permettent à nos membres de créer des liens et de mieux connaître d'autres entrepreneurs», explique Fiametta Benetton. «Les opportunités d'affaires que nous développons sur le territoire suisse à travers le B2B, le B2C, les réunions et les services aux entreprises offrent à ceux qui cherchent l’authentique made in Italy un accès direct et ciblé.» Malgré ces notes positives, il reste toutefois des points sensibles à prendre en considération lorsqu’on envisage des affaires avec les voisins transalpins. Entre les carences structurelles, les complexités administratives et les différences régionales, le parcours demande à être bien préparé.
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