Economie et politique

Le Comité consultatif de l’AELE à Genève, à quoi ça sert?

Le multilatéralisme est un pilier vital pour les membres de l’Association européenne de libre-échange.
Le multilatéralisme est un pilier vital pour les membres de l’Association européenne de libre-échange.
Daniella Gorbunova
Publié jeudi 13 mars 2025
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#Libre-échange Le Comité consultatif de l’AELE est un organe important, auquel participent des partenaires sociaux, dont la FER Genève.

Impossible de parler de commerce international sans parler de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Pour rappel, c’est une zone distincte de l’Union européenne (UE), qui permet à ses membres de conserver leurs politiques commerciales indépendantes. Composée de l’Islande, de la Norvège, du Liechtenstein et de la Suisse, l’AELE se concentre sur la négociation d’accords de libre-échange avec des pays tiers, essentiels pour des économies qui dépendent fortement des exportations. La Suisse, bien qu’en dehors de l’Espace économique européen (EEE), participe à une partie du marché intérieur de l’UE via des accords bilatéraux.

Le Comité consultatif de l’AELE, dont le secrétariat est basé à Genève, au Luxembourg et à Bruxelles, rassemble des organisations syndicales et patronales des pays membres - dont la FER Genève - pour formuler des recommandations, favoriser le dialogue social, et sensibiliser aux enjeux économiques et sociaux de l’AELE. Il traite des relations avec l’UE et l’EEE, ainsi que des accords de libre-échange, jouant un rôle clé. Par son influence, ce comité contribue à légitimer démocratiquement l’AELE. Surtout dans un contexte de tensions géopolitiques.

Jacqueline Breidlid œuvre au sein de l’AELE depuis 2024. Secrétaire du Comité consultatif, elle explique: «Les membres de ce comité, se rassemblent six à huit fois par an. Ils ont été nommés par les gouvernements de leurs pays respectifs et ont un rôle consultatif qui s’étend à toutes les problématiques que peut rencontrer l’AELE. Ils peuvent formuler des recommandations écrites.»

L’exportation: vitale pour la Suisse

Comme la Suisse ne fait pas partie de l’EEE, contrairement aux autres membres de l’AELE, il est important qu’«elle profite elle aussi des accords de libre-échange conclus au sein de l’organisation avec des pays hors UE. Ce qui est un avantage pour une économie autant portée sur l’exportation. La Suisse est l’économie qui exporte le plus parmi les pays de l’AELE», précise la chargée de mission.

En 2024, cinq accords de libre-échange ont été conclus au sein de l’AELE. «Il pourrait s’agir de notre record!», souligne Jacqueline Breidlid. «En ce moment, nous négocions avec la Malaisie, avec Singapour et le Mercosur», qui groupe l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. A noter qu’avec Singapour, il s’agirait d’un accord sur le commerce numérique.

Quant à la portée plus politique de l’organe, «lors du dernier séminaire du Comité, qui s’est déroulé à Genève, nous avons discuté de l’avenir du multilatéralisme. Ce dernier est un pilier vital pour les Etats membres de l’AELE, dont la Suisse». 

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